Le SNA pour faire simple se divise en système nerveux sympathique et système nerveux parasympathique.
le parasympathique c’est quand tout va bien : mon corps récupère, je suis capable de rentrer en relation avec l’extérieur, de communiquer, de stratégiser. Mon rythme cardiaque est calme, ma respiration lente. (imaginez vous être avec des amis , sous le soleil , tout va bien = parasympathique)
le sympathique lui va être mobilisé en cas de « danger », ou perte de sécurité.
ce système n’a pas de nuance dans le sens ou il va être activer pour une petite insécurité comme si la mort me poursuivait. Cependant il a 3 degrés « d’activation ».
- le Figth (le combat)
- le Fly (la fuite)
- le Freeze (la sidération).
Imaginez une gazelle dans la savane en train de brouter pour se nourrir. Elle fonctionne dans son équilibre, relativement calme.
Soudain elle entend du bruit (stimulus) , sent une odeur ou voit une ombre passée…
Son système nerveux sympathique s’active par levée du frein parasympathique ( X ventral).
Elle devient hypervigilante , son rythme cardiaque s’est légèrement augmenté, sa respiration devient plus superficiel, son sang commence à quitter son système digestif pour rejoindre ses muscles , son système cardio respiratoire pour être prête à réagir ( phase Fight). Elle produit de l’adrénaline et du cortisol, hormone soutien de cette phase…
Pour moi c’est la phase que l’on peut ressentir à chaque fois qu’on sort de sa zone de confort et qui permet par cette hyperfocalisation , et ces différents mécanismes de développer de nouvelles ressources. Par exemple dans les apprentissages, le sport ….
Et puis elle voit une lionne qui fonce sur elle, son système passe en phase 2 : la fuite (fly).
Son cœur s’emballe, son système circulatoire privilégie ses muscles et son cœur. Cette réaction ne nuance pas, elle utilise toute l’énergie disponible car pour le SNS il s’agit de vie ou de mort quand il s’active.
Cette fuite sanguine du système digestif explique l’inconfort intestinal que l’on peut ressentir dans certaines situations (allant jusqu’à de fortes douleurs).
L’adrénaline et le cortisol sont poussés au max, impliquant troubles de l’humeur et insomnies (pas question de dormir quand la mort vous poursuit).
La dépense énergétique rapide de ce système implique un besoin qui appelle du sucre ou autres éléments énergétiques mais le sucre va potentialiser les effets de l’adrénaline et du cortisol créant un cercle vicieux …
Au niveau cognitif, l’individu se referme, plus question d’interagir avec l’extérieur, c’est comme un effet tunnel, elle ne voit plus rien , n’entend plus rien , et les pensées sont obnubilées …. FUIIIIIIR !!!
Et puis si la lionne la rattrape, son nerf vague dorsal va s’activer, c’est la sidération (freeze).
Provoquant ainsi une espèce d’effondrement interne, résultant en un figement, une incapacité à agir ou se défendre. Une espèce de dissociation servant à modifier le seuil de tolérance à la douleur, de limiter cette dépense énergétique et préserver le psychisme.
En faisant la morte peut être que le prédateur se désintéressera et offrira une opportunité de fuite …
Même le rythme cardiaque s’effondre (bradycardie), il peut y avoir des réactions tel que vomissement, défécation, miction … c’est le malaise vagal …
Comme cette biche, nous réagissons sur ce modèle. Nous sommes faits pour nous adapter et revenir à l’état de sécurité qui nous permet la vie relationnelle.